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Belle rencontre sur la route de Madrid

Apres une divine nuit passée sur cette fabuleuse terrasse et dans ce lit qui mine-de-rien était très confortable, je poursuis mon chemin vers Madrid. Il me faut une heure pour sortir de la vallée. Les kilomètres qui suivent sont extrêmement pentus et je retrouve un vent de face très fort en arrivant en haut du relief. Je déduis que cette zone est de nature très venteuse en découvrant la centaine d'éoliennes (peut-être même plus) postée sur l'immense plateau. Les palles tournent tellement vite que je filme l'une d'elle pour qu'on puisse se rendre compte du vent extrême dans le montage vidéo. Le soir, j'arrive dans le village de Jadraque. Je commence mon habituelle recherche de maisons mais il semblerait que dans ce coin les gens ne soit pas vraiment du genre à accueillir des inconnus... A voir leur visage, c'est comme si ils trouvaient ça totalement ahurissant. Je décide donc de ne pas insister. Je poursuis ma descente vers le centre du village et engage la conversation avec quelques habitants pour essayer de créer du contact. Au fil d'un papotage, une dame me dit en anglais " Allez voir El Curà ! (le curé) Il a l'habitude d'accueillir gratuitement des voyageurs en tous genres. " J'ai alors pensé qu'elle me prenait pour un catholique en pèlerinage, car il est vrai que depuis quelques jours, je suis sans le vouloir la "Caminio de Santiago". Je le sais car j'ai croisé et parlé avec plusieurs pelerins depuis quelques centaines de kilomètres, dont une majorité de cyclistes. Je répond alors " Mais je ne suis pas catholique... " puis elle me dit " Ça ne pose aucun problème, El Curà est un jeune gars très cool et très ouvert ! (Elle insiste "VRAIMENT très ouvert..." ). Son nom est Juan, vous devriez pouvoir le trouver dans cette direction. " Je pars donc à la recherche du curé dans le village. Je me croyais dans un jeux vidéo avec une quête à accomplir ! Je commence à faire le tour des édifices religieux, puis affine petit à petit ma recherche au fur et à mesure que je récolte des informations. Au bout d'un moment je croise un cycliste trez chargé de baguages et je me dit qu'il y a de grandes chance que ce soit un pèlerin qui puisse à coup sûr me renseigner. Nous échangeons quelques mots d'anglais et d'espagnol. Il m'explique qu'il n'est pas non plus un pèlerin mais qu'il cherche tout comme moi un endroit où dormir. C'est un jeune gars très cool et qui a beaucoup d'humour. Je l'invite à se joindre à moi dans ma "quête" en cherchant le curé. Nous finissons par nous retrouver carrément devant la maison du prêtre. On décide de jouer la carte du culot et on sonne à la porte. Le prêtre, du nom de Primi, nous ouvre avec un chaleureux sourir et nous invite tout naturellement à loger chez lui. Incroyable, on a du mal à y croire. C'est un jeune adulte d'humeur très zen et à la fois plein d'humour. Par la suite, on a eu droit à tout : douche, dîner et un chacun un lit pour dormir. On a pris l'apéro tous ensemble avec les bières et la totale ! (Oui oui, on a picolé avec le prêtre). C'est à ce moment qu'il nous a montré une photo du Curé Juan (celui qu'on cherchait à la base), et effectivement il est "très ouvert". Il ressemble à une sorte de rockeur avec des dreadlocks... Avant de commencer à manger, c'est la voix de Google traduction qui a dit le bénédicité, haha ! Ça c'est du prêtre de compétition. Cette fin d'après-midi fut sans doute la plus cool que j'ai vécu depuis le début de mon voyage... Le lendemain matin, le prêtre nous fait faire une visite personnelle de l'Eglise, avec ses manifiques peintures.

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